dimanche 23 avril 2017

APPARAUX DU PONT



A. Les apparaux du pont ont pour rôle de :
1. Guindeaux : Situés à l’avant du navire :
  •  Servent aux manœuvres des ancres lors des mouillages, de leurs relevages & de leur mise à poste dans l’écubier.
  • F Sont utilisés lors des opérations des manœuvres d’accostage & d’appareillage du navire.
2. cabestans : Situés à l’arrière du navire :
  • F Servent aux manœuvres de la partie arrière lors des opérations d’accostage & d’appareillage du navire.
3. Treuils : Situés à l’arrière du navire :
  • F Servent aux manœuvres de la partie arrière du navire lors des opérations d’accostage & d’appareillage du navire.
  • F Servent aux manœuvres des mises à l’eau & des rentrées des chaluts de pêche.
  • F Utilisés pour les opérations des chargements & des déchargements des vivres , matériels mécaniques , marchandises à bord des navires.
B. Identification des organes d’un Guindeau :

Le Guindeau toujours à arbre Horizontal , se compose essentiellement de :

1. Organes fixes :
  • F Un carter contenant les engrenages de réduction & leurs charges d’huile de lubrification.
  • F Supports des paliers & paliers des arbres des Barbotins & de l’arbre principal.
  • F Châssis du guindeau.
  • F Freins à lames garnis des bandes de garnitures à ferrodo & manœuvrables à la main par un volant par l’intermédiaire d’une tige filetée .


1.   Organes mobiles :
  • F Une Vis sans fin (3) en bout d’arbre d’entraînement s’engrène avec une roue de réducteur de vitesse (4) qui entraîne l’arbre principal (A).
  • F  des poupées (6) , puis après réduction l’arbre indépendant (B) de chaque barbotin (5) . Ce dernier porte d’un côté une couronne (7) pour frein à lames manœuvrable à la main muni de garnitures de ferrodo et du côté opposé des dents de loup pour l’embrayage des clabots.
  • F 2 Barbotins portant les empreintes des chaînes des ancres et entraîné indépendamment par son propre arbre . Chaque barbotin porte d’un côté une couronne pour les freins à lames manœuvrable à la main par un volant & muni d’une bande de garnitures de ferrodo et du côté opposé des dents de loup pour l’embrayage des clabots.
                                            
2.   Limiteur d’effort :
                                  Si le guindeau est entraîné par un moteur électrique , il doit être muni d’un limiteur d’effort  (2) « appelé aussi limiteur de couple » réglé à la valeur maximale du dévirage du guindeau . Sur la surface extérieure du limiteur d’effort viennent serrer les mâchoires  d’un électro-frein.

3.   Mécanisme d’entraînement :
                                    Un guindeau est souvent entraîné par un moteur hydraulique alimenté par une centrale hydraulique à haute pression, mais rarement par moteur électrique à courant continu réversible et à vitesse réglable
               Dans les deux systèmes d’entraînement le moteur est accouplé au réducteur de la vitesse et doit tourner dans les deux sens de marche avec vitesse de rotation réglable . Si le guindeau est entraîné par un moteur électrique , il doit être protégé par  limiteur d’effort « limiteur de couple ».


A.   Identification du Cabestan (Voir Schéma) :
                  Le cabestan est toujours à axe vertical entraîné par un moteur hydraulique ou électrique à courant continu réversible et à deux sens de rotation à vitesse réglable . Il se compose essentiellement de :
1.    Organes Mobiles

  •   L’arbre de poupée à extrémité conique & tournant verticalement à l’intérieur d’un palier de butée supporté par un support fixe sur le pont.
  •  Un réducteur de vitesse constitué d’une roue à dentures hélicoïdales et d’une Vis sans fin.
  •  Un limiteur d’effort est placé dans la grande roue dentée pour préserver l’appareil contre les surcharges et contre les fausses manœuvres si le cabestan est entraîné par un moteur électrique.
  •  Une grande poupée unique sert à la manœuvre des aussières . Elle est montée sur l’arbre vertical par un emmanchement conique quant à la clavette n’est là que pour la sécurité . L’emmanchement de poupée / arbre est maintenu par le serrage d’un écrou freiné.
2.    Organes Fixes
F Palier support d’arbre de la poupée unique.
F Butée d’arbre de la poupée unique.
F Bâti de la fixation du cabestan. 

   A.Identification des organes d’un Treuil de pêche :
                   Le treuil est une machine simple constituée par un tambour cylindrique sur lequel est enroulé un câble en acier sur lequel s’exerce l’effort d’une traction nécessaire pour faire déplacer une charge pesante. 
                   En mécanique le nom du treuil est donné à une machine simple constituée par un tambour cylindrique tournant entre deux paliers lignés et solidaires de part et d’autre de supports . La partie mécanique d’un treuil de pêche est extrêmement simple et robuste et disposée de telle manière que le moteur d’entraînement  puisse être installé dans un roof ( local protégé contre les mas  de vagues : cas d’un moteur électrique ) .
                   Le mécanisme d’entraînement des treuils est choisi en fonction de la puissance nécessaire à leurs fonctionnements corrects et par la même suivant le tonnage et la grandeur du navire. Si le mécanisme est du type hydraulique , il est constitué principalement par une pompe à huile (à engrenage ou à Vis) entraînée par un moteur Diesel ou électrique. La pompe à débit variable refoule à haute pression (environ 150 Bars) vers un moteur hydraulique à palettes ou à vis , accouplé au tambour par un réducteur de vitesse à plusieurs trains d’engrenages.  

         Le treuil de pêche est constitué principalement par :
1.    Organes Mobiles :

  •  2  tambours cylindriques montés sur un même arbre ou séparément .
  •  2 poupées à simple ou à double gorges sont installées aux deux extrémités des arbres principal d’entraînement.
  •  Un carter étanche à bain d’huile contenant le réducteur de vitesse accouplé au moteur d’entraînement . La réduction de la vitesse est réalisée par des pignons droits ou coniques mais rarement par des pignons hélicoïdaux et Vis sans fin.
  •  Un limiteur de couple ayant pour rôle de préserver le treuil contre les surcharges et à la suite des fausses manœuvres ou lors des manipulations brutales . Son réglage est fixé à une valeur légèrement supérieure au couple maximum de dévirage .
  • F 2 tambours sur les quels sont enroulés les câbles. Chaque tambour est équipé :
_ D’un guide câble qui suit automatiquement la rotation du tambour et permet d’enrouler régulièrement les fûnes (câbles) .
_  D’une bande de frein à commande manuelle directe par volant et ou à commande à distance  par un système pneumatique ou hydraulique.
_  Un indicateur de tension des câble.  
_  D’un accouplement à griffes ou à clabot d’embrayage qui permet de rendre fou le tambour ou de l’embrayer. 

                                     A.Identification des organes d’un Power Bloc (Bloc de Puissance) :
1.      Définition :
                         Abord des navires de pêche , le bloc power est l’ensemble constitué d’une installation hydraulique permettant de fournir la puissance nécessaire pour alimenter les moteurs hydrauliques  d’entraînement  des treuils ou une grande poulie .                                                            


2.      Description :
                 Un Bloc Power se compose essentiellement des éléments cités ci-dessous : 
a.      Une centrale Hydraulique constituée de :


  •  Pompe généralement volumétriques à engrenage entraînées par un moteur électrique ( ces pompes peuvent être à débit fixe ou à débit variable selon le constructeur ). Les pompes aspirent de la caisse hydraulique à travers une crépine muni de filtre . Ces pompes sont protégées par des soupapes de sûreté contre les sur pressions accidentelles .
  •  Des filtres  en amant ( appelés  préfiltres) protégeant les pompes à leurs aspirations contre les corps solides  .
  •  Des filtres à petites mailles en aval des pompes .
  •  Distributeur de commande
  • Un réfrigérant d’huile enlevant la chaleur dégagée par les frottements  des molécules sur les parois des conduites et par les hautes pressions d’huile . 
  • Un clapet de décharge limitant la pression d’utilisation des pompes et suite préserve la tuyauterie contre les surpressions 
  •    Des tiroirs de distribution et de commande des récepteurs .
  •   D’un circuit de pression ( dit aussi de puissance ) placé sur le refoulement des pompes amenant  l’huile en pression par actionner les récepteurs . 
  •   D’un circuit de retour d’huile à la caisse de service à travers un filtre placé à l’entrée de la caisse




Des moteurs hydrauliques :
                      Le moteur hydraulique set souvent à palettes & rarement à engrenages selon constructeurs. Il entraîne une grande poulie à simple gorge à travers un réducteur de vitesse, pour la manœuvre des filets de pêche. Un moteur hydraulique à palettes se compose essentiellement de :
  •  Un corps  «appelé aussi stator » en bronze portant les brides d’introduction & d’échappement d’huile de puissance à très haute pression. Le corps est équipé également d’un support pour sa fixation sur le réducteur.
  •  Un rotor monté excentriquement avec le corps. Le rotor est garni d’encoches pour logement de palettes & solidaire à l’arbre de sortie de la puissance.
  •  Palettes entraînées par le rotor & appuyées sur le corps par des ressorts à lames.
  •  Flasques renferment de part & d’autre le rotor dans son stator. Ils portent les paliers à roulements du rotor.       

II )  CONDUITE DES APPARAUX DE PONT : 
              Prenons comme exemple la conduite des treuils de pêche hydraulique (la même procédure est appliquée sur la conduite des guindeaux , Cabestans & sur le Power Blocs). L’installation

1.    Préparatifs de mise en service :  
                                  Avant de mettre en service ces machines , tacher à bien exécuter en ordre chronologique les opérations suivantes  :
  •  Enlever la couverture de protection de l’appareil du pont à mettre en service s’il était bâché.
  • Prévenir la puissance électrique suffisante à leurs fonctionnements: c’est à dire disposer un 2sd ou un 3éme groupe électrogène selon la consommation d’énergie exigée par l’installation .
  • S’assurer que le niveau de la caisse d’huile de service du  «bloc Power , treuil , guindeau  ou Cabestan » est correct & faire un appoint approprié si nécessaire .
  • S’assurer que tous les filtres du circuit sont propres. Les nettoyer si besoin.

  •  Vérifier les dispositions de toutes les vannes du circuit : Les vannes des entrées et des sorties des filtres , des réfrigérants et des distributions et l’ouverture à grand des aspirations et de refoulements des pompes.
  • Graisser et manœuvrer les tiroirs de distributions en positions : en AV , en AR , puis remettre en stop .
  • Si la même installation commande tous les apparaux du pont , sélectionner la disposition sur circuit de l’appareil désiré à la mise en service .       
  • S ‘assurer que l’embrayage du moteur à l’appareil à mettre en service est en bon état puis (embrayer et débrayer l’accouplement avec l’installation à l’arrêt ) .
  • Disposer le circuit d’eau de la réfrigération d’huile hydraulique.

2.    Mise en marche d’une installation hydraulique :
  •  Mettre en service la pompe hydraulique du bloque de puissance en 1er , après avoir pris l’isolement du
  • Surveiller l’établissement correct de la pression du circuit selon les instructions du constructeur. Faire les réglages éventuels des paramètres si nécessaires.
  • Manœuvrer le moteur hydraulique d’entraînement du treuil ( treuil , guindeau & etc… selon l’appareil en service ) à vide (avec moteur débrayé ) en marche Avant et en marche Arrière . S’assurer que :
  moteur électrique d’entraînement de la pompe et de son coffret de d’alimentation . Puis mettre en service
  la pompe d’eau de réfrigération d’huile afin d’éviter les risques de la pollution de la charge d’huile .
ü  Le moteur répond bien et sans difficulté et que l’installation  ne présente aucun points durs , ni de vibrations , ni de bruits anormaux  .
ü  Il n’y a pas de fuites d’huile dans le circuit .
ü  L’huile circule bien dans les conduites de pression et retourne vers la caisse de service.
3.    Surveillance pendant la marche d’une installation hydraulique :
       Une fois l’installation hydraulique est en service :
  • F Eviter de ne jamais faire des manœuvres brutales ( c-à-dire ne jamais faire choquer le moteur hydraulique vous risquer de le casser , ou d’abîmer les tiroirs ou leurs leviers ou de faire exploser les conduites hydrauliques ) .
  • F Surveiller bien les paramètres de fonctionnement de l’installation selon les instructions exigées par le constructeur des appareils constituants l’installation ( généralement on fait des repères sur les cadrans des indicateurs des paramètres de fonctionnement   aux valeurs conformes  aux  instructions  du manuel  du  constructeur ) . Ces paramètres sont : 
*  La pression du circuit hydraulique de puissance après les filtres . Si nécessaire faire un réglage éventuel de pression par action sur la soupape de contrôle de la pression  « dite aussi soupape à pression constante » .
* La pression différentielle des filtres .
*  Température d’huile à la sortie du réfrigérant .
*   L’Ampérage absorbé par le moteur électrique entraînant la pompe hydraulique .
*  Tensiomètre des câbles s’il s’agit des treuils de pêche .
  • F Autres facteurs de bon fonctionnement des apparaux de pont à surveiller sont :
ü  Les bruits , les vibrations et la vitesse de rotation des apparaux du pont ( vitesses d’entrée des câbles ou celle des filets ) .
ü  Quantité et la qualité de la charge d’huile de la caisse de service. Faire les appoints  si nécessaire. Si la qualité de la charge d’huile est jugée défectueuse : ne la remplacer qu’après l’arrêt total de l’installation .
ü  Contrôler la qualité et la quantité d’huile du graissage du carter du réducteur de vitesse .
ü  A l’aide d’une pompe à graisser , profiter de graisser les paliers porteurs des arbres principaux et de ceux des arbres des tambours (treuils ) des barbotins (guindeaux) et des poulies (Power Bloc )
ü  Graisser guides câbles et les câbles par une graisse protectrice  anticorrosive .
ü  S’assurer du bon fonctionnement des freins « remplacer le bande de freins si nécessaire ».
ü  S’assurer de la bonne répartition des câbles (fûnes) sur les tambours lors des manœuvres d’entrée des filets ( cas des treuils ) écoulement correct des filets à travers la poulie du Power Bloc.

4.     Arrêt des installations hydrauliques  : 
a)      Arrêt de la partie mécanique du Treuil ou du Power Bloc :     
                       Après avoir terminé les manœuvres des treuils procéder aux opérations d’entretien suivantes :
  •  Par un lavage à l’eau douce nettoyer les sels déposées sur les câbles et du treuil ou sur le Power Bloc afin d’éviter leurs corrosions par action d’eau de mer .
  • Protéger les câbles à l’aide d’une graisse protectrice et résistante à l’eau de mer et en les bobinant correctement sur leurs tambours .
  • freiner les tambours par action manuelle sur le volant de commande des freins .
  • Débrayer les crabots d’embrayage des tambours .
  • Graisser les paliers , les filetages et toutes les articulations sur le treuil . Graisser la poulie du Power Bloc
  • Protéger les treuils & le Power Bloc contre les effets d’eau de mer , à l’aide d’une couverture imperméable épousant  leurs formes .


                
b)      Arrêt de la partie hydraulique :
               Après avoir achevé les travaux d’arrêt d’un treuil ou d’un Power Bloc , procéder à l’arrêt de l’installation hydraulique par :     
  •  1er arrêter la pompe d’eau de mer de réfrigération ,  afin d’éviter toutes infiltrations d’eau de mer dans le circuit hydraulique .
  • 2ème  arrêter la pompe hydraulique de puissance .
  • Isolation des sectionnements des filtres , réfrigérant et pompe ( ceci permet de manœuvrer en permanence les vannes afin d’éviter leurs coincements ) .
  • Effectuer les travaux de réparation des défaillances notés lors du fonctionnement de l’installation et ou ceux d’entretien .



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